Eugena Siobhàn Carmika
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« Dégage bordel. Oui retourne mener ta petite vie. Laisse nous. Laisse nous encore... Mais cette fois ne revient pas. Pars sans te retourner. Fais nous plaisir pour une fois au lieu de ne penser qu'à toi... Nous nous sommes toujours très bien débrouillées sans toi. PARS BORDEL. T'es pas mon père et tu le seras jamais. »

Je suis l'amalgame de la petite fille de riche. Je suis l'enfant seul livré à lui même dans son immense propriété au mille et un hectares. Je suis cet enfant pareil à tant d'autre. J'aurais pu me nommer Paris, Nikki ou bien Hilton. J'aurais pu être blonde platine, mince comme un clou, riche comme Crésus et la réincarnation du diable. J'aurais pu déferler les chroniques, placarder mon nom dans les plus grands magazines à scandales pour salir son nom ou attirer son attention. J'aurais pu jeter l'argent par les fenêtres, violer les lois, immoler la maison. Ou j'aurais tout simplement pu tenter de dialoguer ou de l'oublier. Mais non. Cela aurait été beaucoup trop simple. Trop prévisible.

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J'ai la nette impression d'être passé sous un train. Chaque parcelle de mon corps me dévore. Mon cœur ne bat même plus, du moins j'en ai pas le sentiment. Je me désagrège de l'intérieur. Je continue de marcher sous le froid, mes pieds crissent sur le sol gelé. Je suis seule. Toujours. Ou presque. J'ai un immense nuage noir qui m'englobe. Je suis prise dans l'infini du néant comme happée par un mal invisible. Pourtant il est toujours là me rappelant mon passé, mes erreurs, mes blessures béantes à chaque seconde qui se succèdent. Je ne consulte même plus l'heure, mes jours et mes nuits se confondent. Je suis comme perdue dans l'espace temps. Qui suis-je ? Où vais-je ? Ces questions de métaphysiques me sont à présent indifférente. Je sais que je devrais rentrer, que ma petite sœur m'attends mais je n'en ai pas la force. Non je ne suis prête qu'à continuer d'avancer. N'est-ce pas ce qu'ils veulent que je continue d'avancer ? Pour eux ? J'irais au bout du monde pour eux. J'effleure l'écorce du bois du bout de mes doigts gelés. Cela doit bien faire des heures que je marche. Je me laisse échouer au pied de celui-ci et ramène mes genoux contre ma poitrine. Et si je me laissais mourir ici? Tout simplement. Et si j'oubliais tout, tout le monde. Et que je n'agissais encore plus dans mon propre intérêt ? Et si j'agissais comme mon père. Au loin, j'entends une petite voix. Une petite main s'agite devant mes yeux embrumés. « Gena?! Tu m'entends ? C'est moi Lou-Orchidea! S'il te plait réponds moi? », m'intime une petite voix chevrotante. J'ai les yeux ouvert mais pourtant je ne voies rien. « S'il te plait. Rentre à la maison avec moi. S'il te plait! », insiste-t-elle alors que je devine les perles salées au coin de ses yeux. Sans un mot je me relève, doucement avec son aide. Elle est jeune, trop jeune. Je suis une loque, un déchet ambulant. Je l'embrasse sur le front et je murmure une excuse à laquelle elle répond en me serrant dans ses bras. J'attrape sa main, et appuyant sur le bouton imaginaire du pilote automatique je nous ramène à la maison. Le silence est toujours là. Je salue le major d'homme qui semble mort d'inquiétude. Il aide ma jeune sœur à retirer son manteau alors que je retire mes bottes. Il doit bien être le seul à se soucier de nous. Notre père n'est jamais là. Et notre mère...Hum et bien, elle a fini par se faire sauter le crâne juste devant moi. Oui, je sais so charming. Je m'assoie sur le canapé alors que L-O s'installe sur la table du salon en étalant ses cahiers et livres scolaires devant elle. J'attrape mon cellulaire posé sur la table basse. Je sélectionne sans regarder le dernier numéro composé. « Yeeeeep. Quoi de neuf, babe? », répondit-il dès la première sonnerie. Luís et moi même nous connaissons depuis le Bac à sable. Pourtant, il n'est pas Irlandais contrairement à moi. Mais heureusement pour lui, il a su s'intégrer rapidement ici -surement grâce à son physique avantageux, avouons le, il ne laisse personne indifférent-. Nous sommes amis, très proche. Je dirais beaucoup trop. Cela fait beaucoup parlé les gens d'ici mais nous nous en fichons. Ils sont nombreux à commérer sur le faite qu'il me mettra enceinte d'ici la fin de l'année. Ils ont même fait des paris, ces crevards. Mais je ne leur en veux pas. Leur vie est tellement inintéressante qu'ils n'ont que cela à faire de médire la mienne. Si à dix sept ans je commençais déjà à me préoccuper de ce que pensent les autres je ne serais pas sortie de l'auberge.

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« Maman, réveille toi. Tatie a fait des bonnes gaufres! », s'écrit Cara en se blottissant contre moi. Ma Maggie, c'est mon soleil. Mon tout. Mon mini-moi. C'est toute ma vie. J'ouvre les yeux et dépose un baiser sur son front. Celle-ci attrape ma main et me tire hors du lit. Je ne peux même pas lui en vouloir de me tirer hors du lit alors que la nuit dernière j'ai poussé à l'excès mes folies. Un sourire se dessine sur mes lèvres. « Effectivement cela sent très bon », répondis-je en entrant dans la cuisine. Lou-Orchidea sort deux nouvelles gaufres qu'elle dépose dans l'assiette avec les autres. Je hisse ma fille sur sa chaise puis lui sert deux gaufres. « Désolée, j'ai essayé de la retenir mais tu la connais. Elle est encore plus têtue que toi quand elle s'y met... », s'excuse ma petite sœur chérie. Je met du nutela sur une gaufre et du sucre sur l'autre. Je les désigne du bout des doigts à la brunette. Maighread se saisit de celle au chocolat. Un sourire sur mes lèvres, je déclare : « C'est bon ne t'inquiètes pas. Il fallait bien que je me lève de toute manière. Et puis je ne vais pas te laisser t'occuper d'elle encore...». Et sur ces mots, je prend sa place près du gaufrier et lui intime de s'assoir au près de Cara. Ce sont les deux personnes les plus importante à mes yeux. Même si je n'ai pas toujours été parfaite avec Lou j'essaie de me rattraper. « J-Lo, c'est que tu as pris le don pour la cuisine de ta mère, par dis. » Lou-Orchidea engloutie sa gaufre avec un énorme sourire. C'est vrai que pour ce qui est de la cuisine c'est la meilleure. Moi je déteste cela cuisiner... Mais bon. Je sers une autre gaufre à notre petite brunette. « Merci, maman. Alors on va où aujourd'hui ? », me questionne-t-elle avant de mordre dans sa gaufre. Maman. Cela me fait toujours aussi bizarre de me dire qu'à tout juste vingt quatre ans passé j'ai déjà un enfant. Je suis maman. Oui, si un jour on me l'avait dit je ne l'aurais pas cru... Non mais attendez, ils me l'avaient dit. Oui. Ils l'avaient même parié. Et il n'avait pas parié sur le mauvais cheval, ces crevards. « Hum... Il faudrait que nous allions faire quelque course en ville. Qu'en dis-tu ? », proposais-je. La petite fille haussa les épaules et repoussa son assiette devant elle. « Pooouh j'ai plus fin. Merci, Lou. Et je pourrais avoir des nouveaux céréales si on va faire les courses ? » , hasarda la petite fille. J'attrape son assiette et la place dans le lave vaisselle. « On verra. Si tu es sage. Allez file te préparer », rétorquais-je avec un clin d'œil. Lou-Orchidea l'aide à descendre puis tout sourire, la petite brune court vers sa chambre. Je débranche le gaufrier et tirer la chaise de Maggie pour m'assoir près du comptoir. « Elle n'est pas croyable », s'écrit Lou-Orchidea en riant.

SARAH ©

❝ VOS PAPIERS, PLEASE. Bonjour/Bonsoir, nous aimons à me nommer Collateral damage. Cela fait maintenant dix huit ans que je suis sur cette Terre. Sinon, je pourrais me connecter le plus souvent que possible et j'ai connu le forum grâce au beau Loon (a). Aussi, j'aimerais bien que mon personnage fasse parti des this is our town. Celui-ci est interprété par amber heard. Ah, au faite ma présentation est à présent terminée.